Il devait être écrit que Hans ne rentrerait pas chez lui ce jour-là. Convoqué dans le bureau du directeur d’Optimax, il apprend que l’entreprise délocalise. Il est licencié. Sur le chemin du retour, une tempête va le détourner de sa route habituelle : d’aventures en rencontres, de péripéties en déroutes, le voilà embarqué à son insu dans un voyage autour du globe… Ce n’est qu’après avoir sillonné la planète, quitté la terre ferme et navigué jusqu’aux portes des Enfers, que Hans pourra enfin, peut-être, accoster à bon port… Inspiré par les grands récits initiatiques – L’Odyssée, Don Quichotte, Candide…, ce texte pose un regard décalé et insolent sur notre siècle.
Dans une scénographie inventive qui place le public au coeur du propos, Stéphane Boireau donne vie à ce merveilleux récit en s’inspirant de la tradition du théâtre de foire et en multipliant les adresses au public, dans l’esprit de Dario Fo. Aussi drôle que touchant, il se glisse dans le texte et dans la peau des trente personnages avec une telle virtuosité que l’on finit par croire à ses aventures rocambolesques.