Arnolphe est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal. Hanté par la crainte d’être trompé, il a fait éduquer au couvent Agnès, sa pupille, dans l’espoir d’en faire une épouse soumise et fidèle… Revenue auprès de lui et confiée à la garde d’un couple de paysans, Agnès tombe amoureuse du bel Horace. Le jeune homme se confie à Arnolphe et implore son aide, ignorant que celui-ci est justement son rival…
Molière, qui sait si bien se moquer des Précieuses ridicules ou des Femmes savantes, nous montre avec L’École des femmes qu’il est aussi l’un des premiers à s’être engagé dans le combat pour l’émancipation de la femme.
Mis en scène par le maître de la commedia dell’arte, Carlo Boso, le spectacle exploite le côté farce de cette comédie, en soulignant l’aspect grivois du texte et en accentuant la dimension burlesque des personnages.
Alain Bertrand, (irrésistible Harpagon dans L’Avare) campe un Arnolphe aussi insupportable que ridicule. Il est entouré d’excellents comédiens qui s’investissent dans leur rôle avec un plaisir jubilatoire.
«D’une pertinence époustouflante. L’entière fidélité au texte, les jeux de scène exécutés avec brio et les intermèdes chantés originaux font de ce spectacle une plaisante manière, bien que parfois grinçante, de rallier l’humanité à la manière de Molière.» Le Dauphiné |