A propos
Spectacles de fin d’année des classes d’éveil, de danse classique, contemporain, jazz du Conservatoire
Au travers de nos différentes rencontres, les artistes invités et les œuvres étudiées suscitent toute notre attention sur leur manière singulière de représenter le corps, de l’habiter, de le transformer au gré de leur création. Petit, gros, lourd, épais, grave, joyeux, monstrueux, performant, harmonieux … Chaque corps ou état de corps est toujours réinventé et mis en jeu au moyen d’une expression corporelle, graphique, musicale…
Chacun cherche le geste le plus approprié, peaufine sa justesse, du studio à la scène, de l’atelier au musée. Les statuettes ibères vues au musée Goya et leur mystère nous rapprochent d’un temps fort ancien.
Jean-Paul Sartre à propos d’Alberto Giacometti écrit « Comment faire un homme avec de la pierre sans le pétrifier ? ». Maguy Marin invente « un corps beckettien » dans May B sur les musiques de Schubert et Bryars… A l’opposé d’un corps magnifié, la chorégraphe se demandait en 1981 « ce qu’on faisait des autres corps, ceux qui sont entravés, empêtrés, ces corps malhabiles qui tiennent debout quand même.» Thomas Lebrun quant à lui sait jouer des apparences pour mieux assumer les différences.
En danse jazz sous la houlette de Wayne Barbaste et en danse classique avec Jean Guizerix, les classes inventent une danse d’aujourd’hui. Elèves et professeurs se faufileront dans les pas de ces artistes qui ont marqué l’histoire ou l’actualité, non pas pour imiter, mais se frayer leur propre chemin et mieux trouver leur voie.