Le projet de Kader Belarbi, à la tête du Ballet du Capitole de Toulouse depuis 2012, était d’ouvrir son répertoire à la diversité des esthétiques sans perdre pour autant son excellence classique. Mission accomplie pour ce ballet en phase avec son temps, fort de 35 danseurs de 14 nationalités différentes.
Pour ce programme, Kader Belarbi réunit trois pièces pour musique de chambre. Au fil de ces œuvres, se tissent les liens d’une constellation de personnages qui dévoilent leurs relations, entre attachement et séparation.
Liens de table
Chorégraphie et mise en scène : Kader Belarbi, musique : Dimitri Chostakovitch, costumes : Michaela Buerger, lumières : Sylvain Chevallot.
Durée : 20 min
Un père, une mère, une fille et un fils se mettent à table. L’émancipation et la rébellion du fils déclenchent des tensions. Kader Belarbi tente de radiographier les complexes liens familiaux qui se manifestent lors du traditionnel repas de famille. Le théâtre familial se révèle aussi expressif que le quatuor n°8 opus 110 de Chostakovitch.
Faun(e) 1 & Faun(e) 2
Création pour deux solistes hommes par l’English National Ballet, au Sadler’s Wells de Londres, le 16 juin 2009.
Entrée au répertoire et création pour deux solistes femmes par le Ballet du Capitole le 19 juin 2019.
Chorégraphie, concept, mise en scène, décor et création lumières : David Dawson
Musique : Claude Debussy (Prélude à l’après-midi d’un faune, version pour deux pianos)
Costumes Yumiko Takeshima, lumières : Bert Dalhuysen, assistante du chorégraphe : Rebecca Gladstone
Durée de chaque pièce : 16 min
Avec Faun(e), David Dawson propose une lecture intime et « réversible » pour deux danseuses mais aussi pour deux danseurs, de la célèbre et scandaleuse pièce du chorégraphe russe Vaslav Nijinski, L’Après-midi d’un faune, créée à Paris en 1912.
À nos Amours
Chorégraphie et scénographie : Kader Belarbi, musiques : Gabriel Fauré, Reynaldo Hahn, Zoltán Kodály
et Arvo Pärt, costumes et scénographie Michaela Buerger, lumières : Sylvain Chevallot.
Durée : 35 min
Dans À nos Amours, les trois âges de la relation de couple sont évoqués : de l’embrasement des sentiments de la jeunesse à la tendresse de la vieillesse, en passant par la passion et les déchirements de la maturité. Trois cages de verre mobiles, comme autant de bulles de temps, figurent l’univers conjugal d’un couple à trois âges de la vie. Un violoncelle et un piano, comme un dialogue dans un couple, relient les quatre compositeurs choisis. Autant que les inventions mélodiques et les raffinements harmoniques de chacun, la force expressive des instruments sert les accents romantiques et les violences passagères.