Les Maisons sur l’Agout ont valu à Castres le surnom de « petite Venise du Languedoc ». Leurs reflets aux couleurs pastel scintillent sur la rivière.
Situées rue Milhau Ducommun, le long de la rivière Agout, ces maisons sont reconnaissables à leurs couleurs et leurs façades à encorbellement avec pan de bois.
Origines des maisons sur l’Agout
Les premières maisons remontent à la fin du XIIe siècle. Des siècles durant, elles ont servi d’ateliers aux tanneurs, chamoiseurs et parcheminiers qui utilisaient l’eau de la rivière pour travailler la peau.
De la cave au grenier…
Les caves, appelées «caoussino» en occitan (littéralement cela signifie usine à chaux), ouvraient sur la rivière. Elles possédaient des lavoirs. Après avoir nettoyé et rincé les peaux dans l’Agout, on les déposait dans les cuves emplies de chaux.
Au rez-de-chaussée étaient situés les appartements des ouvriers puis ceux des maîtres.
Aux deux derniers étages, se trouvaient les séchoirs. Ces pièces étaient pourvues de petites ouvertures qu’il devait être aisé de fermer avec des volets de bois pour, en été, défendre les cuirs des ardeurs du soleil et en hiver de la force de la gelée.
Aujourd’hui
On peut contempler ou photographier ces maisons depuis les quais de l’Agout, mais on ne peut pas les visiter car elles sont habitées. En effet, elles sont la propriété de l’Office Public de l’Habitat de Castres depuis les années 1980 qui les a réhabilitées et y loue des appartements.