St-Jacques de Compostelle, le palais épiscopal, les hôtels particuliers du XVIIe siècle, la naissance de Jean-Jaurès : quelques repères historiques.
Quelques repères
Étape sur le chemin de Saint-Jacques, Castres prend son essor au début du IXe siècle autour de l’abbaye de Saint-Benoît. Les maisons sur l’Agout sont alors habitées par les tisserands, teinturiers, tanneurs et apprêteurs, affirmant la première vocation industrielle de la ville : le textile.
Au XIIe siècle, ses habitants sont sous l’influence du Catharisme.
Au XVIe siècle, la Réforme gagne la région, les affrontements entre Catholiques et Protestants se multiplient.
En 1595, Henri IV choisit Castres pour y établir la Chambre de l’Édit.
De 1670 à 1760, les évêques de Castres entreprennent de grands travaux : évêché, cathédrale, ponts…
Le Palais Épiscopal, œuvre de Jules Hardouin-Mansart, qui abrite aujourd’hui l’Hôtel de Ville et le Musée Goya voit le jour au XVIIe siècle. Il est prolongé par un jardin à la française dessiné selon les plans d’André Le Nôtre.
Au XIXe siècle, la ville poursuit son industrialisation et son développement avec de nombreux aménagements : elle se dote d’une grande place Royale (aujourd’hui place Jean-Jaurès), et d’une halle place de l’Albinque devenue aujourd’hui place Pierre-Fabre.
Jean Jaurès nait en 1859 à Castres.
Les armes de Castres :
- D’argent à quatre emmanches de gueules, mouvantes de senestre et un chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or (France).
- En cimier: une chausse trappe
- Ame et devise : debout
Borrel, écrivain castrais, rapporte que vers la fin du XVIe siècle, « on a ajouté aux armes de Castres une chausse-trape, en mémoire de quelque victoire obtenue par le moyen de ces instruments de guerre. On a mis la devise DEBOUT, parce que cet instrument ne peut jamais tomber sans avoir une pointe en haut, et pour indiquer que les hommes devaient être toujours DEBOUT pour le service de Dieu et de leur Roy« .
Ils sont nés ou ont vécu à Castres…
Marcel BRIGUIBOUL
(Ste Colombe sur Hers 1837 – Nîmes 1892)
Ancien élève de l’École des Beaux-arts de Paris, ce peintre et sculpteur de qualité, que la fortune de ses parents et son activité de négociant mirent à l’abri du besoin, consacra une partie de sa vie à collectionner. En 1881, il achète à Madrid trois peintures de Goya qui par don entrent au Musée de Castres en 1894.
André DACIER
(Castres 1651 – Paris 1722)
Lui et son épouse Anne Le Fevre, traduisent et éditent, chacun sous son nom, les auteurs classiques grecs et latins. À Paris, puis à Castres où ils se marient en 1685 et abjurent leur protestantisme, à nouveau à Paris ensuite. André Dacier est élu en 1695 à l’Académie française et en devient le secrétaire perpétuel.
Pierre FABRE
(Castres 1926 – Lavaur 2013)
Il est le fondateur de l’un des trois plus grands groupes pharmaceutiques français, les Laboratoires Pierre Fabre, implantés à Castres. En 1998, Pierre Fabre se diversifie dans le secteur des médias en créant la holding Sud Communication, ainsi que dans le rugby en faisant l’acquisition en 1989 du club le Castres Olympique, plusieurs fois titulaire du bouclier de Brennus.
Pierre de FERMAT
(Beaumont de Lomagne 1601 – Castres 1665)
Ses travaux mathématiques, notamment son célèbre théorème, l’ont fait universellement connaître. Conseiller au Parlement de Toulouse, ce magistrat séjourna à de nombreuses reprises à Castres où il siégeait à la Chambre de l’Édit.
Jean JAURES
(Castres 1859 – Paris 1914)
Engagé de façon déterminée dans la lutte pour l’émancipation sociale et le combat pour la paix, ses talents d’orateur, sa personnalité généreuse et tolérante, sa richesse intellectuelle débordent les clivages et expliquent qu’en l’inhumant au Panthéon, la Nation l’a placé au rang de ses « grands hommes ».
Jacques LIMOUZY
( Castres 1926 – 2021)
Député du Tarn à trois reprises et maire de Castres, sa ville natale, il est également secrétaire d’État dans trois gouvernements sous Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing.